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Dorothée : 16 ans de télévision, 9 ans de scène, et toujours le trac !

Télé Loisirs – 24 décembre 1990

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Les enfants ne jurent que par elle et connaissent ses chansons par cœur. Sa réussite ? Elle n'a pour l'évaluer qu'un seul baromètre : l'amour du public.
Dorothée, c'est la fée de la télé, la grande sœur des petits, la copine des enfants, mais c'est surtout et avant tout une vraie pro. Il suffit pour s'en convaincre de la voir arriver au studio de photos où est fixé le rendez-vous avec Télé-Loisirs. Dans sa valise, une véritable garde-robe de rechange, sur ses talons, son inséparable petit chien Roxan et à ses lèvres, un grand sourire avenant. Dehors, il fait froid, il neige même ; et Dorothée, comme la plupart des Français, frissonne. La menace de la grippe plane, mais elle l'éloigne d'un revers de la main. « Pas question de tomber malade, dit-elle. Trop de travail. Pas envie de traîner à ne rien faire. »
Pourtant, malgré les apparences et un emploi du temps digne d'un ministre, Dorothée reconnaît être « un peu paresseuse sur les bords ». On a vraiment du mal à la croire ! « Mais, ajoute-t-elle, quand on a la chance comme moi de travailler avec ses amis, et par conséquent d'être très liée avec ceux avec qui on bosse, il n'y a plus aucun problème. Tout devient un plaisir. Les petits dîners à la maison comme les journées sur un plateau de télévision. »


Son seul dopant : le public
Ainsi ne rechigne-t-elle jamais lorsqu'il s'agit de partir en tournée. « C'est l'occasion rêvée de rencontrer vraiment le public, de parler avec lui et de modifier le contenu des émissions en fonction de ses remarques pertinentes. Et puis, c'est aussi le prétexte à de grandes fêtes avec Les Musclés et bien sûr tous les autres membres de l'équipe. »
Les Musclés, comme des grands, se produisent actuellement sur la scène de l'Olympia. Dorothée en est ravie. « Pour une fois, je vais enfin pouvoir aller les applaudir assise dans la salle. Mais quelle angoisse ! Je crois que j'ai presque plus le trac qu'eux cinq réunis ! » Le trac, une émotion forte qu'elle connaît bien, même après seize ans de télévision et neuf années de scène. « Et ça ne s'arrange pas avec le temps ! précise-t-elle. Le premier jour à Bercy (en janvier dernier), j'étais livide et j'ai bien cru que j'allais fondre en larmes au moment où s'est ouvert le rideau. Mais les encouragements du public (au total 170 000 personnes) et des enfants en particulier valent tous les stimulants du monde. On me demande sou- vent si je suis un quelconque entraînement physique. Inutile ! Les gens qui apprécient ce que je fais sont mon dopant le plus efficace. »


Une vie privée très protégée
Pourtant, même si Bercy 91 est déjà signé, Dorothée refuse de faire trop de projets d'avenir. « J'ai toujours été ainsi. Incapable de planifier le cours de ma vie. De faire des projets à long terme ».
« Lorsque j'étais adolescente, poursuit-elle, cela désolait profondément mes parents, je me laissais vivre dans la plus parfaite insouciance. Et il a fallu un vrai concours de circonstances, et beaucoup de chance, pour que je rencontre Jacqueline Joubert et qu'elle m'engage au département jeunesse de la télévision. Sinon, nul ne sait ce que je serais devenue. Archéologue peut-être... »
Aussi, lorsqu'on lui parle de sa vie privée reste-t-elle très évasive. « Mon côté Cancer laisse une place privilégiée à la famille et je tiens dans ce domaine à préserver mon jardin secret. Mais rassurez-vous, je mène une vie de femme normale et tout va bien de ce côté-là ! »


Remarquée par Truffaut
« Des enfants ? Oui, j'en ai envie », assure-t-elle. Quand ? Plus tard. Le cinéma ? (N’oublions pas qu'elle a joué dans « L'Amour en fuite » de François Truffaut et « Pile ou Face » de Robert Enrico avec Philippe Noiret et Michel Serrault). Je n'ai rien de prévu pour l’instant ; mais oui, j'aimerais bien. Plus tard, si je rencontre un rôle qui m'enthousiasme. »
Elle croit à sa bonne étoile, Dorothée, et elle semble avoir bien raison, même si certains bijoux, des gris-gris porte-bonheur, ne la quittent jamais. « C'est symbolique, ils n'ont aucune valeur, mais j'ai l'impression qu'ils me portent chance et me protègent », avoue-t-elle. Oubliant modestement de préciser que sa réussite, elle la doit, avant tout et quoi qu'elle en dise, à son travail. Une vraie pro, vous dis-je.


Véronick Dokan

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Le secret de sa forme ? Ce sont les encouragements du public, le meilleur des stimulants.
 

Dorothée, en neuf ans de scène, a franchi toutes les étapes : Olympia, Zénith, Bercy... Mais où s'arrêtera-t-elle ? « Je ne fais pas de projets d’avenir », dit-elle.

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