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Dorothée a bien failli ne pas être la « grande copine » des mercredis télévisés de nos enfants.

Inter 59 – 29 septembre 1983

1983 - La grande copine des mercredis télévisés de nos enfants.png

Dorothée au même titre que Chantal Goya, est une gentille petite fée qui appartient à l'univers musical et visuel de nos petites têtes blondes En clair, elle exerce avec un certain talent son métier de "grande copine souriante et chanteuse" au hasard des émissions télévisées et des galas. Dorothée a terminé ainsi, par un succès conséquent, une tournée estivale qui, avec le podium de Radio Monte-Carlo, lui a fait traverser plus de quarante villes de France. Rodant par là même de brillante façon sa dernière comédie musicale : "Pour faire une chanson". Autant dire que l'étoile de la charmante Dorothée n'est pas prête de se ternir. Depuis 1981, en effet, année de sa première comédie musicale (Dorothée au Pays des Chansons), l'intéressée n'en finit pas de gravir les échelons de la notoriété. Souriante, le regard espiègle, cette grande sœur de trente printemps (elle est née un 14 juillet 1953 à Paris) a su négocier tous les tournants importants de sa carrière, réussissant même un merveilleux spectacle scénique à l'Olympia l'an dernier (Dorothée Tambour battant), couronné par la vente de quelque 50.000 albums en l'espace de trois semaines
"Je vis depuis cinq ans, explique-t-elle, dans un univers où je me sens parfaitement bien. Depuis la naissance de "Récré A2", j'ai pu en effet réaliser des choses intéressantes et plaisantes. De plus, je suis toujours très bien lorsque je suis au contact des enfants., Disons que ma fonction d'animatrice à "Récré A2" a motivé beaucoup d'activités en moi je me suis retrouvée chanteuse, danseuse, comédienne... et cela pour un public qui ne triche jamais et pour lequel il est également impossible de tricher".


"PAS FAITE POUR ANIMER DES EMISSIONS POUR ENFANTS !"
Après une enfance très "classique" passée à Bourg-la-Reine, banlieue parisienne, Dorothée s'orientait vers une carrière linguistique. Sitôt le bachot obtenu, la voici pour trois longues années sur les bancs de l'université de Censier, pour perfectionner son anglais Entre temps, elle a "touché" un peu au piano, à la danse et au théâtre, mais comme cela, en amateur.
« C'est en adaptant de façon assez moderne, lors d'un concours inter-lycées, un "Caprice" de Musset, que je me suis retrouvée pleinement dans le bain du théâtre et du spectacle. L'un des membres du jury n'était autre que Jacqueline Joubert Celle qui allait devenir ma "bonne fée" tout au long de ma jeune carrière ».
Jacqueline Joubert lui proposera en effet de faire un "bout d'essai en télévision, mais à l'époque, Dorothée pense sur tout à son bac Ce n'est que quatre années plus tard qu'elle se décidera à répondre favorablement à l'invitation. La voici engagée pour animer les premiers "Mercredis de la jeunesse" (quatre heures d'émission par semaine) avec un partenaire très spécial la marionnette Blablatus.
Après l'éclatement de l'O RTF, Christophe Izard m'engagea pour animer "Les Visiteurs du Mercredi sur TF1, mais cela ne dura pas longtemps A la fin de la saison, on me dit gentiment, mais nettement "Vous n'êtes pas faite pour animer les émissions pour enfants!"
Commencent alors huit mois de chômage Dorothée exerce plusieurs petits métiers, dont celui d'animatrice de supermarché Et puis en 1977. Jacqueline Joubert, la bonne fée, la rappelle Il y a en effet un concours pour engager des speakerines sur Antenne 2 Quelques semaines passent et en mars de la même année, Dorothée annonce quotidiennement les programmes de la chaine Cette fois, elle est dans la place et bien décidée à faire son chemin Après s'être fait les griffes avec l'émission pour enfants de Gérard Calver « Dorothée et ses amis », elle aura la chance d'animer, tous les soirs de l'été 1978, la fameuse émission Récré A2. On connait la suite Une suite émaillée d'ailleurs d'incursions réussies au cinéma (l'Amour en Fuite de Truffaut, Pile ou Face de Robert Enrico) qui vont faire de l'ancienne élève studieuse mais espiègle de Notre-Dame, à Bourg-la-Reine, l'une des artistes françaises les plus aimées des enfants
« Finalement, dit-elle, j'ai eu beaucoup de chance et aussi la volonté de rester fidèle à mes jeunes amis des mercredis après-midi. Sans eux, je crois que je ne serais pas où j'en suis aujourd'hui. »

Un bien sympathique remerciement qui s'accompagne bien entendu de quelques chansons et d'une bonne rasade de dessins animés !


Denis LAFONT

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