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Dorothée à Istanbul

Télé 7 Jours - 1995

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- Dans le vieux quartier d'Eyüp, sur les hauteurs d'Istanbul dominant la Come d'or, Dorothée, Patrick, Jacky et Corbier entourés d'enfants. « Pas besoin de parler la même langue pour se comprendre » dit-elle.
- On passe de la rive gauche en Europe à la rive droite en Asie sur un pont qui enjambe le Bosphore, entre Ortaköy et Beljerbeyi. Dans le port de Karsya, Dorothée ne résiste pas au maïs frais d'un marchand.

"J'AI LA CHANCE DE VOYAGER EN M'AMUSANT"


Après son périple passionné à Saint-Pétersbourg, « Club Dorothée vacances » part à la découverte de la Turquie, pour une série d'émissions qui seront diffusées dès le 24 juillet, sur TF1. Notre envoyé spécial a suivi la joyeuse équipe et en a profité pour interviewer le chef de la bande. A « 4 fois 10 ans », depuis le 14 juillet, elle accepte de faire le point sur sa carrière et sur sa vie. Elle jure qu'elle a le trac d'une éternelle débutante, qu'elle ne s'imagine pas autrement qu'entourée d'enfants et elle annonce ses projets pour la rentrée.


Elle pourrait chanter, imitant Souchon: « J'ai quatre fois dix ans. Une jolie formule pour évoquer ses 40 ans, que Dorothée a fêtés en famille (les 1300 personnes travaillant pour AB Productions), le 14 juillet et qui lui font dire qu'on aurait dû la baptiser « Fêt'nat », comme la Fête nationale. Auparavant, après Saint-Pétersbourg, Club Dorothée Vacances » est parti à la découverte de la Turquie, pour une série d'émissions qui seront diffusées dès la fin juillet. Dorothée, à la tête de sa joyeuse bande (Ariane, Jacky, Corbier, Patrick) ne s'en plaint pas: « J'ai la chance de voyager en m'amusant Comme je ne suis jamais assise derrière un bureau, je n'ai pas l'impression de travailler. La télévision, la chanson, le contact perpétuel avec les enfants, c'est une passion. Chaque matin, mon cœur se met à battre très fort et j'ai toujours le trac d'une éternelle débutante. Quand on me dit que j'en suis déjà à vingt ans de métier, je ne le crois pas. Je n'ai pas vu le temps passer et je me suis à peine reposée. Ce doit être l'hérédité. Ma grand-mère, Eugénie, était une maîtresse-femme, une fonceuse.. »
Dorothée et son quatuor, suivi de toute l'équipe technique dont le réalisateur Pat Leguen, foncent dans les rues d'Istanbul en quête de figuration (intelligente) pour les séquences de « Club Dorothée ». Rires et fous rires sont au rendez-vous. Il est peut-être là, le succès des émissions de Dorothée qui, malgré les attaques de certains, ne se dément pas. Jamais on ne se prend au sérieux et les enfants le comprennent bien, eux qui ne se prennent pas non plus au sérieux. Ils sont nombreux les petits Turcs à l'entourer, lui parler, sans comprendre ce qu'elle leur répond, mais heureux : Tous les enfants du monde sont beaux. C'est pour eux que nous avons créé Dix millions de copains, chaque dimanche sur TF1..


A propos d’enfants, 40 ans, ne serait-ce pas l'âge idéal pour en avoir ? Bien sûr, mais je ne me suis pas programmée. Je vis tellement vite, au rythme des émissions, qu'il me semble
que je n'ai pas le temps de me fixer, de trop penser au futur. Je suis plus tournée vers le passé. Je parlais de ma grand-mère, Eugénie. Elle est morte, mais si présente dans mon cœur que je me dis qu'il faut que je lui souhaite sa fête ou son anniversaire. Je ne veux sans doute pas admettre qu'elle n'est plus là.» Souvenir des crêpes sucrées- salées de sa grand-mère, Dorothée se définit comme bretonne jusqu'au bout du coeur, même en se baladant le long des rues colorées d'Istanbul Je connais, dans le Morbihan, une famille portant le même nom que le mien, Hoschedé, et qui n'a pas bougé du même endroit depuis 1616. Mes ancêtres n'étaient pas non plus de grands voyageurs. J'ai été élevée à Paris, ou plutôt à Bourg-la-Reine, près de Paris, mais je passais toutes mes vacances en Bretagne.»


Famille bis avec Ariane, Jacky, Corbier et Patrick, mais famille unique avec son frère, Jean-François, qui travaille au CNRS: « Je suis la petite dernière. Nous sommes très proches, même si nous nous voyons assez peu quand il y a beaucoup de tournages. Ariane, Dorothée la considère comme sa petite sœur, depuis l'époque où, tournant Pile ou face, un film de Robert Enrico, Ariane l'a remplacée à la télé et n'est plus jamais repartie. Car s'il est un mot qui caractérise bien Dorothée, c'est fidélité. Son équipe est si soudée que Simpson-Jones, parti à l'aventure dans d'autres émissions, a fini par revenir au bercail, sur TF1. Au programme des * Club Dorothée vacances » de l'été, les séries que les fidèles de l'émission apprécient le matin : « Nous avons « L'École des champions », « Dragon Ball 2 », « Lucille, amour et rock'n'roll», «Ranma un demi », « Nicky Larson », et l'après-midi, « Arnold et Willy, et « Charles s'en charge». Nous recevons énormément de courrier pour tous ces héros, et des demandes de photos. Il y a un grand attachement des téléspectateurs et si une série s'arrête, tout simplement parce qu'il n'y a plus d'épisodes, attention les protestations! Il y a eu beaucoup de déceptions quand « Alerte à Malibu», avec David Hasselhoff, s'est interrompue mais « Chips », que l'on connaissait déjà, est une surprise qui a de plus en plus de public. »
Vacances connais pas ou vacances connais peu pour Dorothée, qui prépare un nouvel album et sa rentrée à Bercy. Elle a donc choisi d'aller se balader à New York avec Hélène Rolles. Elles vont aller notamment voir les comédies musicales à Broadway, car la « petite » Hélène sera elle aussi en concert après l'été, au Zénith, à Paris.


Jean POGGI

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Sur le bateau Varan II, qui permet de franchir le Bosphore, Corbier, Pat et Jacky donnent la réplique à Dorothée et à Ariane.

En pleine rue à Istanbul, face à la célèbre mosquée bleue, Sultanamet Camii, un porteur d'eau, offre à Dorothée un verre de boisson sucrée. C'est la première fois, dit-elle, que j'ai le temps de découvrir Istanbul. Pendant les autres voyages, j'étais passée trop vite. On s'est promis de revenir en Turquie.

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Dorothée se délasse entre deux tournages de son « Club », place Eminonu. Derrière elle, la mosquée Yeni Camil, une parmi les cinq cents mosquées d'Istanbul, face au quai de la gare maritime.

L'écrivain Pierre Loti fréquentait ce café sur les hauteurs d'Eyüp. Dorothée y prend un verre d'elma, le thé à la pomme.

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