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Dorothée et Jacky à la conquête des parents

France-Soir magazine TV – 22 août 1987

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Même Roxan, le yorkshire, aura sa place dans les nouveaux décors du mercredi. Le matin, une salle de rédaction familiale avec deux amis des débuts sur la première chaîne (1973) : le Dr Klein, vétérinaire, et Patrick Simspon Jones, qui tiendra la page sportive. L'après-midi, enregistré en public, nous réserve aussi la surprise d'un feuilleton que Dorothée a commencé à tourner le 20 août.


« N'en parlons plus. » La rupture, les coups bas, les déclarations à l'emporte-pièce, Dorothée préfère tout oublier. Brutalement interdite d'Antenne 2, en juin dernier pour avoir eu l'honnêteté d'évoquer un contrat avec TF1, elle balaie aujourd'hui sa rancœur d'un aimable éclat de rire. « Je regrette seulement de ne pas avoir pu faire mes adieux au public. C'était la moindre des courtoisies. »
Mais la disparition de cette petite fille bien élevée (qui fume en cachette, « mon seul secret ») n'aura pas gâché les vacances de ses admirateurs. Bien avant que la presse s'en fasse l'écho, radio-récréation répandait la nouvelle : Dorothée reviendrait. Plus longtemps, plus souvent. Qu'importait la chaîne, puisque les parents pourraient, cette fois, la regarder. En lieu et place des émissions religieuses, le dimanche matin.
Grande prêtresse des productions pour enfants (elle est conseillère auprès de la direction de TF1, « de façon à veiller à une certaine unité de ton »), reine du mercredi (cinq heures de direct hebdomadaire), Dorothée occupera aussi l'antenne des petits déjeuners dominicaux. Une série de sketches, Tarzan et des dessins animés inédits qu'elle vient d'aller choisir à Los Angeles. Une émission tout public. « On ne s'adresse pas qu'aux enfants », traduit Jacky, le compère de Dorothée.
Tout à la joie de retrouver « la seule femme qu'il aime d'amitié », piaffant d'aise, il oublierait presque de parler. Et c'est Dorothée qui est obligée de raconter ses projets, sa digression hors du monde des enfants. Une émission de variétés de trente minutes, à l'intention des adolescents, un peu comme ce « Platine 45 » qui fit de lui aussi un transfuge d'A2. Cette fois il l'a intitulé « Le Jacky Show ». « Jacky Show », « Dorothée Matin », « Club Dorothée », « Dorothée Dimanche » : une forme de culte de la personnalité ? Sûrement pas. Les responsables des programmes de TF1 se sont simplement aperçus que les enfants n'avaient jamais parlé de « Récré A2 » ou de « Vitamine ». A ce langage ils ont toujours préféré deux mots tout simples, universels, œcuméniques : Dorothée, Jacky.


Jacky a accompagné Dorothée pour sa tournée dans quarante-deux villes de France, et les enfants les ont persuadés de décentraliser leurs émissions.

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