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Dorothée : magie, punch et émotion
RJH  - 1991

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NOSTALGIE DE GRANDS ENFANTS
Les Journalistes en Herbe en l'occurrence Sophie Alcaraz pour la conférence de presse et Jean-Marc Célestin pour les photos, ont pu approcher Dorothée et les Musclés. Leur reportage est super. Découvrez-le dans les pages suivantes.


Quatre concerts et un vrai carton sans fausses notes pour la petite fée Dorothée et ses gentils Musclés ! Pour vingt-six mille petits Réunionnais, le rêve est enfin de- venu réalité. L'image est devenue troisième dimension. Celle qui, au bout de quatre années d'assiduité a fini par devenir la copine, la confidente et complice de nos juniors n'a pas failli à l’attente ! Déchaînés et ravis, les marmailles qui ont su convaincre maman et papa qu'il était indispensable qu'ils soient de la fête, n'ont pas regretté le déplacement ! Certains comme Alex et Sabrina ont quitté Hell-Bourg dès huit heures du mat'. Pour ne pas perdre une seule miette du spectacle ! En deux-heures et une bonne vingtaine de ritournelles toutes reprises en chœur, Dorothée a semé le bonheur !


« Dis, tu connais pourquoi Dorothée a disparu de la télé ? Eh ben, c'est parce qu'elle est
venue à la Réunion ! Pffff, comme ça, c'est magique ! »
Julie, avec la candeur de ses 6 ans, n'en finit pas de manger des yeux sa grande copine du petit écran. Dès que les Musclés sont apparus sur scène, à l'ouverture du premier concert, ça l'a laissée sans voix, fascinée, les yeux écarquillés, admiratifs. Ses héros des après-midi télévisés réunis devant elle. Et puis surtout, sa Dorothée, tout près, en chair et en os ! Autour de Julie, ça vibre à l'unisson dans les milliers de petits cœurs serrés les uns contre les autres.
Il faut dire qu'ils sont venus de loin, et ont attendu longtemps leur moment de bonheur. Dès midi, des enfants de 4 à 12 ans s'étaient agglutinés devant les grilles du Petit Stade de l'Est, et dans un ordre parfait, à la plus grande joie du service d'ordre qui n'avait jamais vu rentrer autant de monde en aussi peu de temps. Et malgré l'effervescence des derniers instants, malgré les dernières hordes de marmailles retardataires casés qui dans les escaliers qui sur les gradins derrière la scène, à 14 heures précises, tout était en place pour le spectacle !


C'est géant !
Tout commence en fanfare, sous les hurlements des marmots surexcités. Les pétulants
Musclés, costume rouge, vert, bleu, jaune, déboulent sur scène sur des airs champêtres et rythmés : ils sont là pour chauffer une salle déjà toute acquise à la reine du petit écran. Et, au bout de trois quart d'heure, c'est mission accomplie et terriblement bien accomplie ! 6 000 petites têtes brunes trépignent d'impatience de la voir apparaître elle, Dorothée. Et c'est à qui se hissera le plus haut sur sa chaise, se trémoussera le mieux pour être le premier à la voir. On piaille, on hurle plus fort que son voisin, mais on est heureux. Surtout. Le temps de l'entracte, la salle du Petit Stade de l'Est s'est transformée en cour de récréation géante. Tout à coup, les lumières s'éteignent et, porté par le flot de « ahhh » fébriles et émus, on se laisserait presque aller à goûter l'instant. 6 000 bambins retiennent leur souffle, 6 000 cœurs d'enfants battent plus fort.

 

 

Génération Dorothée

Et la voilà, elle apparaît, blonde et bondissante, mariant à merveille le jean et les paillettes, dans un faisceau de lumière. Entourée des Musclés, la diva des petits démarre sur des chapeaux de roues sur son tube du moment : « Chagrin d’amour »
Immédiatement, c'est le délire. Pas de briquet pour l'accueillir mais une myriade de petites mains tendues. Dorothée rockeuse sur « Chagrin d’amour », Dorothée coquine avec « Tourterelle » et puis Dorothée carrément branchée avec une version rap des « Chaussettes rouges et jaunes à petit pois ! » Avec elle sur scène, trois rappeurs du plus grand cru réunionnais, danseurs de génie qui scandent sur un rythme haché et tonique le
nom des héros du jour : « Dorothée, les Musclés ».
Mais quand la star pour culottes courtes se fait romantique, avec « Nicolas et Marjolaine », les bambins charmés se laissent aller au blues. On lâche la main de maman, on se rapproche de son idole pour être près à la toucher. Quelque chose se passe entre les marmailles et Dorothée qui ne regarde plus du tout les mamans. Comme une émotion particulière, enfantine et entière, étrangère au monde des adultes. Dès que le temps s'accélère à nouveau, les marmailles bondissent de leur siège pour aller danser des rocks endiablés dans les espaces encore libres. Dorothée, chef d'orchestre de ce mini-bal mène son petit monde à la baguette. L'entraîne, le
subjugue et le charme. (…)

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