Pour la saison 1995/96, Dorothée a retrouvé l'intégralité de ses tranches horaires, soit onze heures de programmes par semaine. Le "Club Dorothée " devient en outre itinérant, rend visite aux provinces françaises ou aux grandes villes européennes, et part à la recherche des stars de demain.
Après avoir parlé, chanté et payé de sa personne presque toute la journée, if est naturel que la voix de Dorothée soit un peu fatiguée. Bien sur la cigarette n'arrange rien, mais elle se donne tellement corps, âme et voix à l'animation de son cher Club Dorothée qu'elle ne ressent la fatigue que lorsque les caméras ont fini de tourner, les vacances, "un petit peu aux États-Unis et un peu à la campagne en France, ne sont déjà plus qu'un souvenir fugitif. Cette année encore, elle démarre tambour battant avec une émission qui comporte de nombreux aménagements. La grande nouveauté de cette rentrée est basée sur la décentralisation. Le Club Dorothée devient en effet itinérant. Sous le titre générique des Héros dans la ville, l'émission se déroule soit à partir d'une grande ville de province, soit d'une capitale européenne.
Depuis son plateau parisien, Dorothée fait fonction de tour de contrôle : "Qui dit nouveau concept, dit nouveau décor et nouveau style. Fini les présentations statiques désormais Ariane et moi bougeons tout le temps. Les fameux Héros dont il est question sont, vous aurez deviné, les inséparables Jacky, Patrick et Corbier. Dans chaque ville concernée, Dorothée lance depuis Paris deux grands jeux interactifs : une chasse au trésor et la Vedette cochée, les habitants doivent rapporter au stand des Héros un maximum d'objets cités par l'animatrice. En même temps, il leur faut dénicher l'endroit de leur ville où se dissimule une vedette du Club Dorothée : "Pour donner une plus grande stimulation, nous allons parallèlement organiser un challenge intervilles »
En marge de l'esprit résolument ludique de cette nouvelle émission, Dorothée entend bien apporter un peu de pédagogie : "Nous resterons dans une même ville pendant deux semaines. Ainsi pourrons-nous faire plus ample connaissance avec la cité, ses habitants et son environnement et puis nous avons également eu envie de découvrir les grandes villes d'Europe. Nous nous rendrons par exemple à Florence, Amsterdam, Londres, Rome... Et chaque samedi, Cyril Drevet nous proposera son propre regard sur la ville en question" Présente à l'antenne tous les jours de la semaine, Dorothée continue de faire des dessins animés, la colonne vertébrale de son Club, avec une préférence très marquée pour les productions françaises. Le mercredi après-midi voit également une nouvelle rubrique, A chacun sa chance : "C'est une sorte de crochet destiné à révéler les stars de demain. Chaque semaine, deux candidats âgés de 12 à 18 ans interprètent en direct un succès de leur choix les téléspectateurs ont vingt minutes pour jouer. Le gagnant revient en compétition le mercredi suivant. Dorothée maintient évidemment les rubriques auxquelles elle est très attachée comme le Jacky Show Maxi Music, l'émission animalière du docteur Klein, le hit des jeux vidéo de Cyril Drevet et Des Millions de copains, sa chaine de l'amitié.

Au Zénith en novembre
Bien qu'attachée à découvrir les stars de demain, Dorothée n'oublie pas qu'elle est elle-même chanteuse. Pour la troisième fois, elle s'est rendue dans les mythiques studios de Nashville pour y enregistrer un nouvel album, Dorothée 96, qui sort le 5 octobre : "Les musiciens là-bas sont devenus des copains. Ils ont donné une couleur country-rock à mes chansons écrites comme d'habitude par Jean-François Porry pour les textes et Gérard Salesses pour les musiques. Le premier extrait choisi s'appelle Bonheur City. Ce nouveau disque sera bien entendu à l'honneur lors du prochain show de Dorothée qui se déroulera au Zénith du 4 ou 15 novembre. Tout irait donc pour le mieux dans le meilleur des Clubs si Dorothée ne nourrissait quelques soucis à propos de son chien, le fidèle Roxan nous a fait très peur cet été. Maintenant il va un peu mieux Mais à quinze ans, il commence vraiment à se faire vieux
Gilbert Jouin