Dorothée qui pleure et karen qui rit
L’équipe – 17 novembre 1984
La petite reine, c'est Karen; mais Dorothée ne renonce pas aux Six Jours. Déjà, elle s'entraîne pour l'an prochain.
La guerre des reines n'aura pas lieu. Tant pis pour les amateurs de crêpage de chignons. Si Dorothée, initialement annoncée comme reine des Six Jours, s'est finalement vue remplacée par Karen Cheryl, c'est uniquement à cause de son emploi du temps hyper chargé.
« J'avais rencontré M. Merlin le promoteur, pas l'enchanteur- il m'avait demandé d'être la reine, commente la star des trois à douze ans. Mais de début novembre à fin janvier, avec les fêtes pour les enfants, j'ai beaucoup d'émissions à enregistrer et ce n'était pas possible de me libérer six soirs de suite. Je suis véritablement déçue, car c'est vraiment une idée qui me plaisait. Il y a quelques années, Jacqueline Joubert, la directrice de l'unité jeunesse à Antenne 2, avait été la reine des Six Jours, et cela aurait été amusant que je le sois aussi. »
Bien que n'ayant pas assisté aux Six Jours de février dernier, Dorothée en avait cependant eu un avant-goût en regardant le petit écran : « Ça m'avait vraiment plu. Il y règne une ambiance très sympathique que j'aurais bien aimé connaître. »
Reine des Six Jours, Dorothée aurait ainsi pu découvrir un sport qu'elle ignore: « Je ne m'intéresse pas particulièrement au cyclisme, mais j'aime bien le sport quand je n'ai pas à le pratiquer, car je suis une grosse flemmarde! Mais j'espère que je serai reine une prochaine fois... si les Six Jours changent de date! »
C'est donc la B.C.B.G. Karen Cheryl qui, depuis mercredi s'est vue couronner pour six soirs. Pour faire appel à elle, Claude Dousset a joint Michel Drucker qui lui a tout simplement donné son numéro de téléphone personnel (commence et finit par le même chiffre. Cherchez bien...)
« Dès que l'on m'a posé la question, j'ai répondu sans hésitation, sourit la blonde reine. C'est un immense honneur qu'on me fait. »
Tout comme Dorothée, Karen Cheryl n'assista pas aux Six Jours de février dernier. Depuis trois soirs, elle découvre donc la «petite reine » dont elle est la reine. « C'est une excellente chose que les Six Jours aient recommencé, car tout le monde a l'air si gai et passionné. La fête a repris! En plus, c'est superbe à voir. C'est un sport tellement ingrat et rude, et c'est encore plus extraordinaire de voir les coureurs si acharnés. Je regrette bien de ne pas avoir vu la première édition, mais en février dernier, j'étais absente de Paris. »
Elle croit au père Noël
Malgré le temps passé à table, Karen Cheryl n'en oublie pas pour autant de suivre les chasses et les sprints: « C'est vrai que beaucoup de gens au centre de la piste dînent et ne font pas attention. Mais personnellement, je regarde les coureurs et contrôle le classement sur le tableau. » Bien que découvrant le cyclisme, la blonde reine des Six Jours n'en est cependant pas à son premier gala sportif :
« J'ai vu un Championnat d'Europe de boxe à Paris il y a deux ans, mais je ne me souviens plus entre qui et qui. Lorsqu'on connaît très peu de chose sur ce sport, on pense qu'il est assez marginal. Mais ce match a vraiment été une découverte pour moi. Il y avait une telle ambiance, une telle liesse autour du ring, que j'étais plus attentive à ce qui se passait dans la salle que sur le ring. Sans ça, je fais moi aussi du sport, bien que j'ai très peu de temps pour. De la voile, du jogging, j'aime bien le tennis aussi. Mais je sais maintenant tout sur le cyclisme. Depuis une semaine, je suis plongée dans un livre de Pierre Chany. Après avoir été la reine des Six Jours, Karen Cheryl sera une fée aux côtés du père Noël dans une super production cinématographique qui, après être sorti dans plus de mille salles américaines, sortira prochainement sur les écrans français. Mais qu'est-ce qui est le plus merveilleux, voir les Six Jours ou le père Noël ? « Ce qui serait le plus gai, serait que le père Noël remette le bouquet au vainqueur final des Six Jours ! » Mais si on leur demande leur avis, les deux triomphateurs préféreront sans nul doute être félicités par une fée. Car Karen Cheryl est une fée, une vraie. Regardez ses yeux et vous comprendrez tout.
André-Arnaud FOURNY