Dorothée : « Je ne serais jamais meneuse de revue au Casino de Paris »
Nice-Matin – 14 janvier 1983
Menue, pointue, vive. Un écureuil, qui cabriole sur les antennes de la télévision. La « copine de récré » de millions de chères têtes blondes. La providence des mères de famille tous les mercredis : qu'il pleuve, qu'il neige ou qu'il vente, « Récré A2 » et Dorothée sont là pour assurer le plaisir des enfants et la tranquillité des grands. A moins que ce ne soit le contraire. Et lorsqu'elle n'est pas là, il reste les disques. De ce point de vue, ça marche pour elle, merci. Disque de platine pour « Rox et Rouky ». Disque de platine pour « Hou! La Menteuse ». Album d'or et cassette d'or pour le même. De quoi donner des boutons à Chantal Goya soi-même...
Au M.I.D.E.M., où elle est venue se faire couvrir de métaux précieux, Dorothée s'étonne à peine de ce succès:
« Les enfants, c'est tout ce que j'aime. Je n'ai pas à forcer mon talent, à me créer un personnage: le mien me suffit. Je crois que je n'ai jamais vraiment grandi, et je ne m'en plains pas. C'est si bon de pouvoir se réfugier dans un cocon d'insousiance. Si bon de gagner sa vie dans la récréation permanente ! »
Envie d'autre chose, parfois d'autres chansons, d'autres rôles, d'autres personnages?
« A vrai dire, je ne me pose guère la question. Le temps viendra bien assez tôt, de penser à la reconversion. Il faudra que je mûrisse physiquement et psychologiquement. Mais je ne suis pas pressée. Puis, avec mon allure, les créneaux ne sont pas innombrables. Je ne serais probablement jamais meneuse de revue au Casino de Paris ! »
Son truc à elle n'a pas de plumes, mais ça ne l'empêche manifestement pas de percher en haut des hit-parades.
R. C.
(Photo Gilbert Tourte)