La télé, c'est mon vice!
Ciné revue télé programme - Juillet 1977
La nouvelle présentatrice d'Antenne 2 (elle remplace depuis maintenant trois mois Claudie Lemeret) n'est pas une débutante puisqu'elle a animé en '74 "Les mercredis de la jeunesse", de Jacqueline Joubert, et, plus récemment, "Le Club" de Christophe Izard. En moins de trois années, Dorothée a attrapé le virus de la télévision !
"Je ne dis pas que j'irais jusqu'à balayer le plateau, mais pour moi le simple fait de travailler à la télévision est en soi quelque chose d'intéressant ; de plus, j'estime que le rôle de la speakerine n'est pas négligeable ; nous devons annoncer beaucoup de choses en très peu de temps et il faut donc être très précis, ce qui est moins facile qu'on ne pense. Personnellement, j'essaie d'expliquer aux téléspectateurs
ce qu'on leur propose et j'espère leur donner envie de regarder. Cela dit, je ne pense pas qu'on puisse être speakerine pendant des années et des années, mais disons que ce n'est pas une expérience inutile, loin de là !
J'ai une grande préférence pour les émissions consacrées à la jeunesse car il y a tant à faire dans ce domaine. On peut même dire que tout est à faire ! Quand on arrêtera de prendre les gamins pour des imbéciles, il y aura déjà un grand pas de fait. L'important n'est pas de réaliser des émissions pour enfants qui plaisent aux adultes mais des émissions pour enfants qui plaisent aux enfants. Actuellement, les gamins regardent plus volontiers les journaux télévisés et les westerns que les émissions qui leur sont consacrées. Il faut dire que les enfants sont incroyablement critiques. C'est même le public le plus difficile !
La popularité ? Je m'en fiche ! D'accord, j'aime bien que les gens m'aiment, mais je n'ai aucune envie de devenir star. D'ailleurs, j'ai remarqué qu'on aborde les gens de télévisions d'une façon plus familière que les acteurs de cinéma. Avec nous, c'est plus décontracté et finalement plus gai !
Depuis que j'ai débuté à la télévision, ce métier a la priorité sur tout. J'ai pratiquement eu à choisir entre le mariage et la télévision, eh bien j'ai choisi la télévision sans hésiter ! C'est devenu un vice, mais un bon vice!"
Bernard Ales