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Les années folles de Dorothée

Le Parisien – 28 novembre 1984

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Pas de vacances depuis 3 ans

Chacune de ses apparitions télévisées provoque les trépignements de joie des chers petits.
Notre confrère « Télé Star » le soulignait dans un récent sondage. Dorothée, c'est la reine des enfants, leur présentatrice préférée avec 46 % des suffrages. Pour les fêtes, le festival Dorothée va s'amplifier. Dès le 2 décembre, elle sera à l'écran tous les jours, à coup d'émissions spéciales, de surprises (on la verra même juchée sur le dos d'un éléphant). Dorothée a dépassé nos frontières. Les Suisses ne s'y sont pas trompés et lui ont offert d'animer leur grand show du 22 décembre, soit trois heures de direct ! Le grand rassemblement des petites têtes blondes devant leur écran est imminent, et puis avec Dorothée c'est Noël toute l'année. Chacun de ses disques fait sauter la banque.
Mais qui se cache derrière ce brin de femme ? Regard mutin, voix coquine, frimousse conquérante. L'humour fait partie de sa vie. L'amour aussi, celui de son public, ces inconditionnels en Culottes courtes qui la portent aux nues. Mais Dorothée est aussi une femme occupée, certes, mais toujours disponible. C'est aussi cela sa force. Mariée, fiancée, amoureuse ? « Pas question d'en parler. Des fiancés, j'en ai des milliers. » Encore une pirouette, mais si joliment tournée qu'on ne peut lui en vouloir.
Pour nous, elle s'est habillée en femme fatale façon 1925. « Le style sophistiqué me fait rêver sur les autres, mais sur moi, beurk ! dit-elle. 1925 ? Une époque folle que j'aime. » Elle court, elle court Dorothée. Des journées folles, un emploi du temps à donner le vertige: la journée type, celle d'aujourd'hui : 8 h 15, un petit noir vite avalé en jouant au flipper (c'est rituel et ça détend); 8 h 30, invitée chez Michel Drucker à Europe 1; 10 heures, répétitions pour « Récré A2 »; 12 heures, elle avale un sandwich en se faisant maquiller; 14 h 15-16 h 30, « Récré A2 » en direct; 17 heures, réunion avec Jacqueline Joubert; 18 heures, séance de photos; 19 h 15, répétition de danse; 21 heures, dîner professionnel; minuit, dodo, ouf ! Et ça fait trois ans que ça dure. Elle n'a pas pris un jour de vacances en trois années et pourtant elle dit en riant : « Je suis flemmarde », c'est à y perdre son latin.
Elle aime les chiens (son yorkshire, Roxan, quatre ans, la suit partout). La famille avant tout !! « J'adore maman, grand-mère et mon grand-frère », qui a sept ans de plus qu'elle. Elle déteste qu'on lui colle une étiquette. Elle hait le noir qui dégouline des yeux, les collants filés et les contraintes mutiles. Elle n'aime pas les plats en sauce, ne supporte pas d'être dérangée chez elle quand elle a enfin le temps de souffler. Elle évite le vert (qui porte malheur).
Appliquée, professionnelle jusqu'au bout des ongles, Dorothée a tenté de se définir. Puis, dans un immense éclat de rire, elle a dit : « Me résumer en une phrase ? Impossible ! » C'est pourtant la plus belle définition qu'elle pouvait trouver.

Annie FERRER

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