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Dorothée : "Mes tournages au pays de Bioman"

Télé 7 Jours – 6 Août 1988

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LES VACANCES CONNAIS PAS! NOUS AVONS ACCOMPAGNE LA FÉE DES ENFANTS A TOKYO OU ELLE TOURNAIT A LA JAPONAISE, DES EMISSIONS ET DES FEUILLETONS QUE VOUS POURREZ VOIR PROCHAINEMENT


« Dans "Gyriaia », je suis une touriste étrangère perdue dans Tokyo ! Par hasard, je rencontre un jeune homme bizarre, Taro-Gyriaia. Une flèche mortelle manque de m'atteindre. Plus tard, on découvrira que je suis, en réalité, une détective française ! Dans « Liveman », je plonge dans une rivière ! Dans « Mask Rider black », je joue un professeur de cuisine française pour Japonaises bon chic bon genre. Un matin, dans ma cuisine, les objets se mettent à voler dans tous les sens ! »
Les yeux de Dorothée pétillent de malice. Pour la première fois de sa vie, elle est à Tokyo. Et très très heureuse dans sa nouvelle peau... japonaise. « Je suis venue tourner dans trois feuilletons, réalisés par la grande compagnie japonaise de production, TOEI. En France, j'ai été la première à présenter « Goldorak » et « Candy », produits par TOEI. Les Japonais ne l'ont pas oublié. Au MIP-TV – le Marché international professionnel de la télévision de Cannes, ils m'ont invitée à venir tourner chez eux et pour eux. J'ai dit oui aussitôt ! Voilà toute l'histoire de Dorothée au pays de Bioman ! »>
A Tokyo, Dorothée découvre la façon dont travaillent les « boys » de la télévision et de la
production japonaises : « Ils savent vous mettre immédiatement en confiance. Ils sont efficaces et rapides: on répète une seule fois et on tourne. A la japonaise. Neuf fois sur dix, la prise est bonne ! Au début, le producteur m'a précisé ce que l'on attendait de moi. Il m'a raconté le scénario. Je n'ai pas pu le lire, il était écrit en japonais ! »


Au pays de Bioman, Dorothée pense aussi à tous ceux qui, en France, lui font un triomphe sur TF1. Tant pis pour les grincheux mais l'audience de ses émissions ne cesse de monter. Elle est venue pour voir et revoir la télévision (sept grandes chaînes nationales), pour acheter (éventuellement) des programmes et pour parler coproductions. Entre autres, dans le domaine des dessins animés. Pour ceux-ci, comme pour les séries, elle estime que les Japonais sont très en avance, largement devant les Américains. « Je dois assurer 22 heures de programmes par semaine, explique-t-elle, dont la moitié à base de productions françaises. Alors, il faut fournir !. Vous pourrez voir des extraits de ce que j'ai tourné dès la mi-août. Je serai aussi en duplex avec ma bande à Paris. J'ai enregistré vingt-cinq séquences que nous dispenserons au gré des émissions. »
Dorothée n'est pas du tout dépaysée à Tokyo. « Je préfère mille fois Tokyo à New York! Ici, j'ai l'impression d'être chez moi, à la maison. Je m'y sens bien, pas du tout agressée pour un sou. La ville est propre et calme. Les Japonais sont gentils. Ils ne s'énervent jamais. On les sent très proches des Français, beaucoup plus proches, par exemple, que ne le sont les Américains! D'abord, je crois que leur culture et la nôtre sont parallèles. Ce n'est pas la même, bien sûr, mais il y a un cheminement commun. Ensuite, je crois que les Japonais possèdent une sensibilité très proche de la nôtre. Tout cela nous réunit ! Et puis, ils aiment la chanson française, cela se voit et cela s'entend partout à Tokyo. Pour le 14 juillet, la NHK, la première chaîne, a même diffusé une émission consacrée à la chanson française. Ils aiment la culture française, la mode française, les vins français, la pâtisserie française... »
Dorothée est donc atteinte par le virus du Japon. « J'y reviendrai. J'ai envie de connaître le Japon traditionnel. J'ai envie de vivre à Tokyo. »
Pourtant, ici, Dorothée n'a pas le temps de faire du tourisme. Alors, de tournage en rendez-vous, de taxis en minibus, elle grappille. Elle essaye de voir ce qu'elle peut. Et, pour
cela, elle ouvre des yeux « grands comme ça ». Le temple Meiji, Shibuya, le quartier de la jeunesse japonaise. Akihabara, l'empire de l'électronique ? Elle veut connaître. Elle en rêve. C'est sûr, elle reviendra. Dorothée ne se croyait pas connue à Tokyo. Pourtant, à peine était-elle installée à I'Imperial Hotel que des enfants sont venus frapper à la porte de sa chambre. Ceux du directeur de l'hôtel. Avec leurs parents, ils ont vécu trois ans consécutifs à Paris. Ils suivaient fidèlement ses émissions. Ils l'ont reconnue. Ils lui ont fait une vraie fête. Et puis, en se promenant au hasard des petites rues et des petites boutiques de Tokyo, de nombreuses lycéennes japonaises sont venues parler à Dorothée et se sont fait photographier avec elle. Bientôt, elles pourront suivre ses émissions à la télévision japonaise ! Car, bien sûr, la TOEI va revendre les séquences qu'a tournées Dorothée à de nombreuses chaînes : « Je suis assez fière, dit Dorothée, d’avoir été invitée par cette société de production. Cela montre bien qu’on nous apprécie et, un jour, ils diffuseront des dessins animés français… »

De Tokyo, François GAULT – Photos Nora Rydian


QUATRE HEURES POUR DEVENIR GEISHA
Pour vêtir Dorothée de ce somptueux kimono, il a fallu environ quatre heures! Et deux habilleuses. Sous le kimono, la Japonaise revêt une chemise et un sous-kimono. Neuf ceintures différentes lui enserrent la taille ou le buste. Chaque pli majeur doit être conservé à sa bonne place! Les bas font partie du kimono.


LEÇONS DE CUISINE
Dans le feuilleton « Mask Rider Black », Dorothée est un professeur de cuisine française. Ses élèves l'écoutent avec attention. Parmi eux, en kimono, Hitomi Yoshi, une actrice japonaise très connue des téléspectateurs japonais et des amateurs de cinéma. Dorothée ne s'est pas contenté de carottes et a déjeuné « à la japonaise », très vite, en prenant l'obento, petite boîte dans laquelle se trouve un mini-repas et deux baguettes. Un car de la production était à la disposition de Dorothée pour déjeuner et se reposer.

Avec Ryosuke Sakamoto, la vedette de « Bioman » et de « Liveman ». Un geste du bras pour devenir Force rouge.

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- Avec un acteur japonais dans « Gyriaia ».

- Dorothée est une touriste perdue dans Tokyo.

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