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Objectif jeunesse

1987

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De Dorothée dimanche avec la nouvelle séquence Pas de pitié pour les croissants, à Dorothée matin le mercredi, toutes les émissions de TF1 pour la jeunesse portent son label. Mais pour Dorothée, la Une c'est aussi la vitrine d'une boutique où les enfants cassent leur tirelire. Elle y vend des millions de disques et des dizaines de spectacles.


DEPUIS qu'en juin 87 elle a quitté Antenne 2 « parce qu'elle avait l'impression de tourner en rond », après neuf ans de bons et loyaux services à Récré A2, Dorothée n'arrête pas. La « bande à Do » - Jackie, le Dr Klein, Corbier, Patrick Simpson-Jones - a installé son royaume aux Studios de France à la Plaine Saint-Denis, en lisière de Paris. Le studio 7, 700 m2 de plateau, 300 m2 de bureaux, constitue l'usine à rêves de Dorothée et de A. B. Production, la société avec laquelle elle travaille et qui fournit désormais à TF1 les six cents heures de programmes pour la jeunesse. On l'oublie souvent, mais par un petit communiqué du 22 novembre dernier, Frédérique Hoshédé a été nommée responsable de l'unité des programmes jeunesse de TF1. Or Frédérique Hoshédé et Dorothée sont une seule et même personne... Elle a pris du galon et, avec A. B. Production, la jeune femme (34 ans) livre un produit fini et contrôlé à tous les stades de la fabrication des émissions.


Sans répit
On est mardi, Dorothée fait la mise en place, répète, bref s'assure que tout est prêt pour demain mercredi, le grand jour du direct (trois heures le matin, trois heures l'après-midi). Hier, c'était la préparation des émissions de la semaine. Jeudi, ce sera le tournage de Pas de pitié pour les croissants diffusé le dimanche matin. Vendredi encore, le tournage de clips et de sketches. Le samedi et le dimanche, Dorothée les consacre à la chanson et à l'enregistrement de ses disques. Il n'y a pas vraiment de temps morts dans son emploi du temps.
Un sacré marathon ? « Mais non, dit-elle de sa voix aiguë, je n'éprouve jamais la moindre lassitude car je n'ai pas l'impression d'exercer un métier. Je m'amuse beaucoup et les enfants le sentent bien... »


Un bon manager
En coulisse, Jean-Luc Azoulay, le directeur artistique d'A. B. Production, supervise le tournage dans ses moindres détails. Cet ancien manager de Sylvie Vartan est l'homme de l'ombre, celui qui a véritablement bâti la carrière de Dorothée. Il y a huit ans, il lui a suggéré de se lancer dans la chanson. Résultat : des millions de disques vendus (« Hou la menteuse ! », « Rox et Rouky ») et la création d'un département audiovisuel qui dispose d'un budget annuel de 50 millions de francs pour produire les émissions de Dorothée. « Le secret de ma réussite tient justement dans ce travail de groupe où l'on confronte les idées », estime l'animatrice payée 10 000 francs suisses par mois ! Comme elle a signé un contrat de trois ans avec TF1, la société A. B. Production, qui se consacre aussi et surtout à la sortie de ses disques et à l'organisation de ses spectacles, a de beaux jours devant elle. Parmi ses projets immédiats, des émissions du mercredi en province, un grand show de Pâques et un nouveau Zénith fin 88. Et puis on chuchote que Dorothée, la madone des bambins, voudrait se marier et avoir un enfant ; mais ça ne peut pas être vrai. Son personnage de poupée sans âge est sans réelle existence, mais il entretient l'illusion...
Julien Roche

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