Si Dorothée m’était contée
L’est républicain – 20 décembre 1984
Les vacances scolaires débutant dès ce soir, « Récré A 2 » a mis ses habits de fêtes. Outre Poochie la charmante petite marionnette découverte la semaine dernière, la vedette revient encore à Dorothée. Antenne 2 a renoncé à la grande comédie musicale proposée l'an dernier pour lui préférer une petite série « Si Dorothée m'était contée », série qui débute cet après-midi.
Grâce à un vieux grimoire, Dorothée nous emmène au pays de ses ancêtres. Chaque jour, elle
aborde une période historique différente. Elle est accompagnée de toute l'équipe de Récré A 2.
Première étape : la préhistoire. Puis ce seront successivement : les Gaulois, Charlemagne, le Moyen Age, Christophe Colomb, Louis XIV, la Révolution, le Western, les grandes inventions, 1925, 1960 et le futur. Chaque épisode finira naturellement en chansons.
La Poésie
Depuis hier, la poésie à droit de cité dans « Récré A 2 ». C'est encore Dorothée qui fera découvrir aux petits les meilleures poésies de Prévert, Verlaine, Paul Fort, Robert Desnos,
Olbaldia, etc. Aujourd'hui, Dorothée dira « La Fourmi » de Robert Desnos « Image, imagine », autre nouvelle série de Noël aborde elle aussi la poésie.
« Image-Imagine » est née de la rencontre entre une idée et une machine.
L'idée n'est pas bien compliquée Comment faire de la poésie sur des écrans saturés d'images et de mouvements ? Et comment obtenir des jeunes téléspectateurs un moment d'étonnement, de ravissement alors que de la publicité au dessin
animé, chaque jour de télévision apporte son lot de féérie ?
« Image-Imagine » a choisi de revenir aux mots, à leur musique, à leurs associations nécessaires ou humoristiques, et d'utiliser les images comme un moyen de suivre le fil des mots, de se servir de l'écran comme d'un livre animé.
La machine, c'est la Palette Aurora de la S.F.P. utilisé depuis deux ans pour faire essentiellement des génériques. C'est faire maigre profit de ses possibilités car malgré ses flancs bourrés d'ordinateurs, Aurora a la simplicité magique d'un tableau noir. Elle permet de composer, de travailler l'image avec un soin de miniaturiste puis de la faire évoluer au gré de sa fantaisie.
« Image-Imagine » a voulu traiter la Palette Aurora comme un instrument poétique, associant l'alchimie des images à celle des mots. Entre l'image et la machine, il fallait encore un créateur. La première invitée d’ « Image-Imagine » c'est Agnès Rosenstiehl, illustratrice et auteur du « Français en liberté », qui a créé, elle aussi, une merveilleuse
machine. Une machine où le son et l'image, les objets et les mots se marient pour donner aux enfants l'envie de jouer à leur tour avec le langage. Avec l'équipe de la S.F.P. et la décoratrice-graphiste Sophie Viennet, Agnès Rosenstiehl a transposé l'univers de ses livres sur l'écran de la Palette électronique. Le poète Jacques Charpentreau lui a inspiré une sympathique recette poétique et le compositeur Christian Chevallier l'a accompagné avec une partition musicale originale.