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Dorothée : "Tout marche comme sur des roulettes"

Le Parisien - 18 août 1987

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Mme la conseillère prépare un disque un feuilleton et ses huit heures d'antenne sur TF 1

En Californie, elle vient d'aller recruter elle-même les futures stars du petit écran. Personnages animés que son nouveau statut de productrice et de conseillère à la présidence l'autorise à choisir. Hier, heureuse sur A 2, Dorothée semble radieuse sur TF 1 malgré des responsabilités et un planning d’autant plus difficile qu'elle ne renonce à rien de ce qui a fait sa gloire.
« CLUB Dorothée », « Dorothée matin », « Dorothée dimanche >... Au total, huit heures par semaine et un contrat de trois ans... De toute évidence, malgré son changement de chaîne, la nouvelle responsable des émissions pour la jeunesse de TF 1 n'a pas encore l'overdose du petit écran. « Vous plaisantez, s'indigne presque Dorothée, je fais un métier que j'adore, je n'y subis aucune contrainte et j'y évolue avec mes amis... que demander de plus ? Rien, sauf peut-être de changer de temps en temps de cadre et de responsabilités pour éviter la routine. C'est ce que je viens de faire. Tout marche vraiment comme sur des roulettes. »
Écureuil mutin, souriant sautillant, l'idole la moins sophistiquée des enfants semble avoir trouvé des piles encore plus efficaces que celles de Tapie. Après cinq mois de tournée et huit jours en Californie strictement consacrés à la recherche de futurs programmes : « Pour l'instant, on utilise les stocks mais, après, je veux faire découvrir de nouveaux personnages. Elle semble plus tonique que jamais, cumulant la préparation de ses émissions avec le tournage d'un feuilleton qui leur servira de fil rouge et l'enregistrement d'un nouvel album : J'ai prévu quelques jours de vacances en juillet 1988 mais, d'ici là, il faut créer l'ambiance, prouver aux gens que, s'il y a des bureaux d'un côté de la cloison, c'est pour faire la fête de l'autre. Pas besoin pour cela de look ni de vedette. Carlos ou Renaud, peut-être, Beaucoup de simplicité, des enregistrements publics et souvent décentralisés, un esprit d'équipe, pour ne pas dire de famille, et je n'ai aucune raison d’angoisser ! »


Façon sixties
Et puis, bien sûr, il y aura des chansons, mais là, plus question de parler « jeunesse ». Dorothée refuse qu'on fasse catégories : « La chanson pour enfants, cela n'existe pas ! Les gamins, ils écoutent, ils aiment ou pas, c'est tout. A six ans, ils connaissent « Madonna » par cœur. Moi, je fais du rock accessible, un peu façon sixties. Il ne leur est pas plus réservé qu'à leurs parents. »
Et notre écureuil de poser énergiquement ses ballerines sur le bord d'une des tables de
travail de sa maison de production. Dorothée, c'est cela, la grâce et la détermination. Un bulldozer déguisé en mouette. C'est pour cela que l'Amérique lui fait de l'œil. Mais là, elle tiendra bon : « Je n'ai pas le rêve américain. J'aime la France et ma conquête de l'Ouest s'arrêtera en Bretagne. »


Alain MOREL


Son équipe : Jacky. Patrick Simpson Jones, François Corbier, Ariane Carletti...
Ses rendez-vous à partir du 2 septembre :
Le mercredi, de 9 heures à 11 h 30 : « Dorothée matin ». En direct : des dessins animés, des rubriques à animaux, jeux, nouvelles de la semaine, actualités.
Le mercredi, de 15 heures à 17 h 30 : en direct et en public ; « Club Dorothée ». Un invité vedette, une séquence de sports, des jeux et une super série « les Aventures de Dorothée ». Pour commencer : « Tant qu'on a un ami », cinq fois quinze minutes.
Le mercredi de 17 h 30 à 18 heures : pour les dix-seize ans : « le Jacky show ».
Le dimanche, de 9 heures à 11 heures : « Dorothée dimanche », une émission enregistrée avec, de 9 heures à 9 h 30 ; cinq dessins animés. De 9 h 30 à 10 h 30 : « Tarzan ». De 10 h 30 à 11 heures : « Pas de pitié pour les croissants », sketches et variétés.

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