Dorothée : « Uniquement pour le spectacle »
Le quotidien de Paris n°2351 – 13 juin 1987
• Certains hommes politiques cumulent les mandats. Dorothée, elle, mène de front plusieurs carrières dans son domaine, le spectacle. Animatrice d'émissions télévisées à succès pour jeunes (elle vient de quitter A 2 et son célèbre Récré A 2 pour TF 1), actrice (on l'a vu en 1978 dans « l’Amour en fuite » de François Truffaut, puis en 1980 dans « Pile ou Face » de Robert Enrico), vedette de la chanson (elle va fêter son neuf millionième disque vendu), Dorothée est aussi une femme de scène, qui a monté plusieurs comédies musicales pour enfants. Samedi, elle sera, avec Patrick Sébastien, l'une des principales vedettes de la Fête de la Nation. Pas vraiment passionnée par la politique, elle explique toutefois au Quotidien les raisons de sa participation à cette manifestation gaulliste.
LE QUOTIDIEN. - Ce week-end, vous participez à la Fête de la Nation organisée par le RPR. Le faites-vous en tant qu'artiste ou sympathisante ?
DOROTHÉE. - Je n'ai jamais fait de politique. Je ferai simplement, samedi, mon métier de chanteuse, comme pour n'importe quel spectacle.
Q.-Participeriez-vous de la même façon à la Fête de l’Humanité ?
D. Pourquoi pas ? Moi, quand je me produis, c'est uniquement pour le spectacle.
Q.-Les hommes politiques, selon-vous, ont-ils de la fantaisie ?
D.- Les débats politiques, je les suis d'assez loin. Je dois dire que je ne m'y intéresse pas beaucoup. Il me semble, malgré tout, que les hommes politiques font preuve d'un peu plus de fantaisie qu'il y a quelques années. Tout le monde se souvient, par exemple, du fameux duo Georges Marchais-Jean-Pierre Elkabbach. La télévision a pris une telle importance pour les hommes politiques qu'ils sont désormais contraints à faire davantage de spectacle. Mais, en règle générale, on ne peut pas dire qu'ils soient très drôles !
Q.- Les hommes politiques viennent-ils assister à vos shows ?
D. Cela est arrivé, oui. Quand j'ai participé à l'arbre de Noël de l'Elysée, le président Mitterrand était là. Pierre Mauroy est venu à une représentation que je donnais à Matignon pour un autre arbre de Noël. Mme Chirac a assisté à un spectacle que je donnais pour L’Hôtel de Ville de Paris. Ils avaient l'air de s'amuser autant que les enfants. C'est plutôt rassurant, non ?
Propos recueillis par Philippe BRUNET