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Dorothée : un retour tonitruant

France-Soir – 18 janvier 1992

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Dans les lasers et accompagnée de quatre danseurs congolais, la « Do » chantera non stop, avec énormément de nouveaux titres.
 

0n l'attend pile à l'heure, sûre d'elle, maquillée juste ce qu'il faut pour rehausser le sourire tonique, bref, parfaitement nickel et sans surprise... Et (joie !) Miss Dorothée surgit sur les braises, légèrement en retard, ses yeux tout rouges, ce matin-là, cachés derrière des petites lunettes noires à la Lennon qu'elle enlève aussitôt par politesse.
« Pardonnez-moi. Je sors de chez le médecin. Je me suis réveillée avec des yeux de lapine moitié fermés. Ça va mieux maintenant. Mais quelle angoisse. A la veille de Bercy, ce n’est quand même pas le moment de m'attraper une conjonctivite ! C'est une responsabilité, un show pareil. Alors, je m'accroche, je m’accroche ! »
 

DOROTHÉE-ROCK. Savoir si à force de brûler ses énergies à la chaleur des studios cathodiques, la Do ne s'est pas fabriqué, elle-même, son virus ? Etonnant, quand même, ce petit bout de femme que l'on décrit comme une industrie à elle toute seule, avec ses 26 heures d'émissions hebdomadaires sur TF 1, ses treize albums en onze ans (dont 12 millions vendus),
ses (chaque fois plus pantagruéliques) rock-shows pour enfants, ses tournées au Japon, au Maroc, en Guadeloupe, aux États-Unis, et ses ravages à Chang-Hai (dans le cadre du Festival d'art) auprès de milliers de petits Chinois fa-na-tiques ! « Là-bas, ils m'appellent DorothéeRock. Parce que, pour eux, ce que je fais, c'est carrément du hard ! »
Forte et fragile, la voilà donc, aujourd'hui, dans les pires affres
de l'angoisse et dans l'incapacité totale de les maîtriser.
« Cette nuit encore, j'ai rêvé qu'on était à deux heures du spectacle et qu'il me tombait toutes les catastrophes de la terre sur la tête. Heureusement que ce genre de cauchemar conjure le sort ! »


LASERS. Il va bien falloir. Pour ce retour tonitruant, la petite souris va encore accoucher d'une montagne. Nouvelles générations de retours son, nouvelles générations de lasers commandées par le capitaine Rouveyrollis, ambiance chaude et exotique sur plusieurs titres. Détail qu'elle ne peut pas nous cacher (bien qu'elle cultive le suspense), puisqu'on a vu passer des paillottes sur le dos des déménageurs.
« C'est vrai que j'ai invité une troupe de quatre danseurs congolais. Je les avais connus dans mon dernier spectacle, « La Machine à voler ». Je les adore parce qu'ils sont drôles et qu'ils ont toujours le sourire. »
ROBOTS ET B.D. Cette fois, les Musclés restent à l'orchestre. « C'est moi qui chante non-stop tout du long. Ça ira de « La Menteuse aux « Neiges de l'Himalaya » avec énormément de chansons nouvelles ! Le trou de mémoire, c'est quelque chose qui m'angoisse. Surtout que je me laisse distraire facilement par ces petites puces, devant moi, qui se tortillent dans tous les sens sur mes chansons. Ils sont tellement craquants qu'ils sont capables de me faire perdre le fil. »


SPÉCIALISTE EN MAYONNAISE.
Décidément, pas si blindée qu'on l'imagine cette miss boulot-boulot-boulot. « Ça, c'est encore une légende. Je ne travaille pas plus que les autres. J'ai le temps de me prendre de longs week-ends à la campagne, de sortir le soir, de faire mes lessives (ça j'adore, ça me défoule),

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