Un show superbement orchestré
La tribune – 1992
Archi-comble ! Le Palais des spectacles brilla, dimanche, des centaines d'étincelles allumées dans les yeux des enfants qui étaient venus applaudir -pour de vrai - leur idole : Dorothée !
C'est à une après-midi futuriste, magique et rythmée qu'ils assistèrent, ovationnant la frêle silhouette blonde qui occupa la scène pendant deux heures de magie. Magie des lasers, des costumes, de la communion aussi qui s'élevait dans l'atmosphère ambiante.
Les parents se prirent aussi au jeu, acclamant la chanteuse qui les remercia : « Il n'est pas toujours facile d'entendre ou de lire ce que certaines personnes pas très gentilles disent sur moi. Mais grâce à vous, je sais que j'ai des millions d’amis ».
Evidemment, on l'aime ou on ne l'aime pas, ne serait-ce que pour l'omniprésence, le côté vraiment trop show bizz » et lucratif de la fête (les à-côtés du spectacle ont dû ruiner les parents !) mais il faut le reconnaître quelle grande professionnelle !
Quel punch !
C'est sur la planète Saint-Etienne, en l'an 2132, que démarra le spectacle. La technologie aidant, on assista à l'entrée en scène d'une « extra-terrestre » de blanc et de lumière, au cœur de deux trous noirs nés de l'entrelacement des lasers. On en prit plein la vue, d'entrée, et plein les oreilles ! Soutenue par huit musiciens (« Les Musclés » alliant punch et qualité, par Martine et Francine (les chanteuses) et quatre danseurs infatigables, elle offrit à son public ce qu'il attendait : une suite presque ininterrompue de ses nombreux succès. Un public d'ailleurs mis à partie constamment et dont on pu apprécier la mémoire, les cris, les battements de mains et de pieds, sans parler des hurlements.
Bref, c'était un peu la panique du côté des rangs qui n'en avaient plus que le nom, mais comment résister à tous ces bambins endimanchés qui de concert allaient déposer aux pieds de leur reine une rose et un sourire ?
Après un entr'acte où les chocolats glacés, les gadgets et les tee-shirts marqués d'un étincelant D ajoutèrent à la cohue générale, le spectacle reprit cette fois sur fond d'Afrique.
Les enfants ont eu droit au meilleur de la technologie, des costumes et des lumières. A de bonnes musiques également, que chevauchaient des mots d'amour et de tendresse. Ils n'en demandaient pas plus, c'est certain, et auront sans doute longtemps le sentiment qu'une bonne fée ce jour-là avait croisé leur chemin.
"Une fée qui, toute jeune avait déjà obtenu le prix spécial du jury pour un spectacle qu'elle avait monté sur une adaptation des « Caprices » de Musset et qui, depuis, a conquis de nombreux titres de gloire sur A2 d'abord, puis sur TF1.
Un « produit » né de la télévision ?
Pas sûr, elle a du tonus, la « petite Dorothée » et le sens du travail bien fait. Sans trop s'avancer, on peut prédire qu'elle ira encore loin...
Gillette DUROURE